UA: L’Algérie plaide pour un projet de réforme “globale, équilibrée et intégrée” du Conseil de sécurité
Share
ADDIS-ABEBA – L’Algérie a réaffirmé, samedi à Addis-Abeba, son engagement à contribuer “en toute sincérité et loyauté” aux efforts collectifs visant à mobiliser davantage de soutien international à la position africaine commune pour la réforme du Conseil de sécurité, appelant à un projet de réforme “globale, équilibrée et intégrée” pour cet appareil onusien, qui va au-delà de l’élargissement de la qualité de membre.
Cet engagement a été réaffirmé par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, dans son allocution lors de la réunion du Comité des Dix de l’Union africaine (UA) sur la réforme du Conseil de sécurité, qu’il a entamée en transmettant les salutations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, aux participants et en présentant au nom du président de la République, toute la considération et la reconnaissance au président sierra-léonais, Julius Maada Bio “pour sa présidence distinguée des travaux de l’honorable Comité et pour ses efforts constants et sincères en vue de promouvoir la position africaine unifiée concernant la réforme du Conseil de sécurité onusien”.
A cette occasion, le ministre a adressé au nom du Président Abdelmadjid Tebboune, ses meilleurs vœux au président de la Guinée équatoriale, Obiang Nguema Mbasogo, pour la réussite des travaux du 6e Sommet des Etats membres du Comité des Dix, tenus en novembre dernier en Guinée équatoriale.
Lors de la réunion organisée en marge de la 37e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA à laquelle a pris part M. Attaf en qualité de représentant du président de la République, l’Algérie a réaffirmé son soutien aux conclusions du sommet d’Oyala et sa disposition à contribuer “avec sincérité et loyauté aux efforts collectifs visant à mobiliser davantage de soutien international à la position africaine commune et à œuvrer en étroite coordination avec nos frères pour réaliser une avancée tangible dans le cadre du processus de négociation sous l’égide de notre organisation onusienne”.
Ainsi, le ministre a affirmé que l’Algérie “tend à œuvrer de concert avec la République de Sierra Leone, pays frère, au niveau du Conseil de sécurité, pour tenir une réunion ministérielle de haut niveau entre le groupe des dix et les cinq Etats membres permanents, et ce en marge de la 79e session de l’Assemblée générale de l’ONU”.
L’Algérie, ajoute le ministre, accueillera la 12e réunion ministérielle du Comité des dix en juin prochain à Alger, “une occasion renouvelée pour évaluer le processus de négociation et d’adapter la stratégie de notre action aux développements qui pourraient intervenir dans le contexte d’un regain d’intérêt international pour la question de la réforme du Conseil de sécurité”.
Dans cette optique, et avec l’intensification des efforts pour promouvoir la position africaine commune et mobiliser davantage de soutien à cette dernière, l’Algérie appelle, poursuit le ministre des Affaires étrangères, ses frères du Comité des dix à focaliser les efforts collectifs dans les prochaines étapes, sur trois priorités, la première étant “la nécessité de faire face aux différentes tentatives visant à saper le processus de réforme, d’affaiblir ou de disperser les positions, notamment la position africaine commune, unique dans ses buts et objectifs et par son authenticité et son engagement pour réparer l’injustice historique à l’encontre de notre continent africain”.
La deuxième priorité est d'”appeler à la cristallisation d’un projet de réforme globale, équilibré et intégré qui va au-delà du cadre d’élargissement de la qualité de membre et doit englober l’ensemble des questions thématiques relatives aux méthodes de travail du Conseil et la manière de traiter les différentes questions soulevées et inscrits dans son agenda”, a ajouté M. Attaf.
En troisième et dernière priorité, il est “impératif de se conformer au mandat approuvé par l’Assemblée générale (AG) de l’ONU, de s’inspirer des négociations gouvernementales tenues dans cet hémicycle en tant que cadre rassembleur et consensuel pour la prise en charge du dossier de réforme du Conseil de sécurité, et de rejeter toute tentative de déprécier ce cadre ou de le marginaliser pour le compte d’initiatives individuelles qui rendraient impossible la réalisation d’un consensus entre les Etats membres”.
“Ce sont ces défis mêmes auxquels nous devons nous préparer collectivement et en un seul rang en adhérant à ce dont nous avons convenu à travers ‘la Déclaration de Syrte’ et ‘le Consensus d’Ezulwini’”, a conclu le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.
APS