Le traité britannique sur le Brexit outrepasse les pouvoirs approuvés par la chambre basse du parlement
Share
LONDRES- La Chambre des communes britannique a approuvé mardi une loi donnant aux ministres le pouvoir de rompre leur accord de divorce avec l’Union européenne, malgré la menace de poursuites judiciaires de Bruxelles et les troubles au sein du parti conservateur au pouvoir.
Le projet de loi britannique sur le marché intérieur, dont les ministres reconnaissent qu’il enfreint le droit international, a été approuvé par 340 voix contre 256 et passe maintenant à la Chambre des lords pour débat.
Le projet de loi vise à protéger le libre-échange entre les quatre pays britanniques une fois la période de transition du Brexit terminée.
Le gouvernement affirme que les clauses du projet de loi qui annulent l’accord de retrait, signé par Johnson en janvier, sont nécessaires pour protéger le libre-échange avec l’Irlande du Nord et ne seront utilisées que si les négociations sur une solution frontalière avec l’UE échouent.
L’UE, qui veut faire en sorte que la frontière ouverte de l’Irlande du Nord avec l’Irlande, un État membre, ne serve pas de porte dérobée à l’entrée de marchandises dans le bloc, affirme qu’il s’agit d’une violation extrêmement grave du traité de sortie et a menacé de poursuivre.
L’examen à la Chambre des lords, la chambre haute du Parlement, devrait durer jusqu’au début de décembre. Johnson n’y dispose pas d’une majorité et les révisions des clauses les plus litigieuses sont susceptibles de bénéficier d’un fort soutien.
Les pourparlers avec l’UE devraient progresser plus rapidement, et si un accord peut être conclu sur une solution à la frontière irlandaise, les pouvoirs ne seront peut-être pas nécessaires.
S’il n’y a pas d’accord, tout changement apporté par les Lords nécessiterait l’approbation de la Chambre des communes, créant un potentiel d’impasse politique.
AlgérieMonde.Live