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Comité spécial de la décolonisation : Larbaoui expose l’incapacité du Maroc à défendre ses thèses

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NEW YORK (Nations unies)- La première journée de la session annuelle du Comité de l’ONU sur la décolonisation, lundi, a été le théâtre d’une opération d’aiguillage méthodologique infligé par le représentant permanent de l’Algérie, Nadir Larbaoui, à la délégation marocaine, désorientée et navigant à vue.

Après avoir prononcé un discours consacré à la question du Sahara occidental, l’ambassadeur Larbaoui a réussi, à la faveur de deux prises de paroles en guise de droit de réponse, à pousser la délégation marocaine, sous la houlette du parfait exemple de ce qu’il ne faut absolument pas faire en diplomatie, le nommé Omar Hilale, dans ses derniers retranchements.

Ce dernier, et comme à son habitude, avait prononcé un discours ”hors-sujet” et en droite ligne avec le stratagème éculé consistant à dévier le débat de son objet et de tenter d’induire la communauté internationale en erreur par des propos et des attaques infondés contre l’Algérie.

Ainsi, l’assistance a eu droit à une démonstration par l’exemple tangible sur l’incapacité du représentant marocain à se départir de sa vieille et usitée recette qui est celle consistant à esquiver le vrai débat de fond sur la décolonisation en voulant présenter le sinistre “plan d’autonomie” comme unique et seule option.

Confronté à la réalité des faits et aux arguments implacables présentés par M. Larbaoui, l’ambassadeur du Maroc s’est enfoncé davantage dans sa bulle de déni et d’autosuggestion, particulièrement lorsqu’il a été confronté à une vérité historique assénée par le diplomate algérien, lorsque le Maroc avait proposé en 1975 le partage du territoire du Sahara occidental, d’abord à l’Algérie ensuite à la Mauritanie. Proposition à l’époque refusée par l’Algérie car s’agissant d’un territoire non autonome.

Nadir Larbaoui a mis en exergue l’élan renouvelé, durant la séance consacrée à la question du Sahara occidental, de solidarité et de soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination de la part de plusieurs délégations.

Cet élan, a-t-il indiqué, “est une source d’optimisme et d’espoir et il est la preuve de la persistance de la conscience vive et vibrante des peuples libres épris des valeurs humaines et des principes fondamentaux des droits de l’Homme ainsi que des buts et des objectifs des Nations unies”.

Il a, cependant, noté “le peu de progrès réalisé, jusqu’ici, dans le processus de décolonisation qui reste une source de réelle inquiétude, étant donné que le Sahara occidental est l’un des 17 territoires à décoloniser, inscrit depuis 1963 comme tel, et qui est considéré comme la dernière colonie en Afrique, en attendant la pleine mise en œuvre de la résolution historique 1514”.

Dans ce cadre, il a fait observer que le processus de décolonisation du Sahara occidental s’est heurté à de nombreux obstacles depuis près de 50 ans, y compris aux tentatives de remise en cause de ses fondements en tant que question de décolonisation devant être réglée par l’organisation d’un référendum afin de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination, conformément au droit international, en particulier la Charte des Nations unies et les résolutions pertinentes de l’ONU.

 

L’action onusienne frappée de “sclérose”

 

Il a déploré la “sclérose” qui frappe l’action des Nations unies concernant la question du Sahara occidental, devenue une source de profonde préoccupation car elle a “gravement ébranlé” la confiance entre les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, et exacerbé les tensions dans la région.

“Cette situation contribue également à aggraver la frustration du peuple du Sahara occidental, dont la patience et l’espoir de pouvoir un jour exercer son droit à la libre autodétermination sont sérieusement mis à rude épreuve”, a-t-il averti.

Et à l’ambassadeur Larbaoui de poursuivre : “L’intransigeance de la politique coloniale du fait accompli qui tente d’imposer la soi-disant thèse de l’autonomie, ainsi que la poursuite du pillage des ressources du peuple sahraoui, en plus de la complicité de certaines autres parties à travers leur soutien afin de légitimer l’annexion d’un territoire et son occupation par un autre pays en dehors de ses frontières internationalement reconnues, constituent une violation flagrante du droit international, en ce qu’elles encouragent un acte illégal d’annexion d’un territoire et la domination d’un peuple par la force”.

Cette thèse ou toute option, a-t-il mis en garde, qui ne garantit pas l’exercice du droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination par l’organisation d’un référendum libre et transparent, “est un déni du droit international et de la Charte des Nations unies et une violation flagrante de la doctrine de décolonisation des Nations unies et des résolutions pertinentes de l’ONU”.

Par ailleurs, le diplomate a rappelé que la Mission pour l’organisation du référendum d’autodétermination au Sahara occidental (MINURSO) n’est toujours pas en mesure de surveiller la situation des droits de l’Homme dans la partie occupée du Sahara occidental. “Il est totalement incompréhensible que la MINURSO soit la seule mission de l’ONU dont le mandat n’inclut pas un volet de surveillance des droits de l’Homme”, a-t-il relevé.

“Il n’y a pas de place pour le fait accompli, ni pour aucune tentative visant à modifier la composition démographique de la population du Sahara occidental dans la partie occupée du territoire. Toute option qui ne garantit pas la liberté du peuple du Sahara occidental d’exercer son droit à l’autodétermination est vouée d’avance à l’échec”, a-t-il conclu.

APS

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