Un Afghan sous surveillance en France condamné pour s’être rendu en ville
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Un tribunal français a condamné à 10 mois de prison avec sursis un évacué afghan qui n’avait pas respecté les restrictions qui lui étaient imposées en raison de liens indirects avec les talibans – Via le fil de presse AP
Un évacué afghan sous surveillance en France pour d’éventuels liens indirects avec les talibans a été condamné mercredi à une peine avec sursis pour avoir quitté l’hôtel où il était restreint et s’être rendu à Paris
L’homme, identifié uniquement comme étant Ahmat M., faisait partie des cinq évacués soupçonnés d’avoir des liens directs ou indirects avec les talibans, Il a été interpellé lundi à Paris après avoir quitté l’hôtel à l’est de la capitale où les cinq hommes étaient confinés avec des membres de leur famille.
Ahmat M. a été condamné à 10 mois de prison avec sursis lors de l’audience d’urgence mercredi, quelques jours seulement après son arrivée en France.
Le procureur avait requis une peine de 12 mois dont six mois avec sursis pour non-respect d’une ordonnance de surveillance administrative.
La peine maximale possible était de trois ans de prison et une amende de 45 000 euros en cas de condamnation, a indiqué le bureau du procureur.
Lors de l’audience, le trentenaire, arrivé en France le week-end dernier, a affirmé qu’il avait été procureur en Afghanistan et s’était rendu lundi à Paris avec une autre personne pour acheter des médicaments contre les maux de tête, selon les médias français.
L’autre homme a déclaré que l’accusé voulait acheter une carte téléphonique. “Ce n’est pas le dossier d’un taliban seul en France”, a déclaré son avocate, Alice Ouaknine. “C’est le dossier d’un homme qui a fui son pays avec sa femme et sa fille de 3 mois.”
Quatre des cinq personnes placées sous surveillance après leur arrivée en France étaient proches d’un homme soupçonné de liens avec les talibans, a indiqué le ministre de l’Intérieur Gerald Darmanin.
Cet homme, qui est resté dans la zone réglementée, a reconnu appartenir aux talibans. Il a porté les armes lors d’un blocus à Kaboul, a indiqué cette semaine le ministre de l’Intérieur, mais a également aidé à l’évacuation de l’ambassade de France, en assistant l’armée française, des citoyens et des journalistes.
Des agents des renseignements français suivaient les cinq personnes par géopositionnement et ont constaté lundi que l’un d’entre eux avait quitté sa zone réglementée, a indiqué mardi Darmanin. Il est arrivé à Paris le week-end dernier et a été immédiatement placé sous surveillance, avec les quatre autres, à l’hôtel à l’est de Paris, avec l’ordre de ne pas partir.
Le ministre de l’Intérieur, qui a ordonné la surveillance spéciale des cinq personnes, a insisté mardi dans une interview accordée à France Info qu’il n’y avait pas eu de dérapage dans le contrôle des évacués.
Le principal suspect est passé à travers les mailles du filet lors de l’évacuation chaotique du week-end dernier, mais Darmanin a déclaré qu’il avait été identifié lors d’un contrôle d’identité approfondi à la base aérienne française d’Abou Dhabi, utilisée par la France comme point de transit pour les évacués.
AlgérieMonde.Live