France- Sondage (Ifop): l’extrême droite française battue aux élections régionales
Share
L’institut Français d’opinion publique (Ifop) a estimé que le Rassemblement national d’extrême droite a à peine dépassé 20% des voix au niveau national, derrière à la fois la droite dominante et le poids combiné des candidats verts et de gauche.
Les agences de vote ont également déclaré que le Rassemblement national avait été battu dans le sud-est, dans la région qui avait été considérée comme sa meilleure chance d’obtenir une victoire décisive dans le scrutin pour les conseils régionaux.
S’il est confirmé par les résultats officiels, l’échec du Rassemblement national à remporter l’une des 12 régions de France métropolitaine menace de ralentir l’élan de sa candidate, Marine Le Pen, dans sa campagne pour l’élection présidentielle de l’année prochaine.
L’un des candidats gagnants projetés de la droite majoritaire, Xavier Bertrand, a chanté que le Rassemblement national n’était pas seulement “arrêté” dans sa région, les Hauts-de-France dans le nord, mais “nous l’avons fait reculer fortement”.
Bien que concentré sur des questions locales et marqué par un taux de participation record, le vote régional a été examiné de près comme un test décisif pour savoir si le Rassemblement national anti-immigration gagne en acceptabilité avant l’élection présidentielle de 2022.
Le leader du Rassemblement national, Le Pen, a passé une décennie à essayer de se débarrasser de la réputation extrémiste qui a fait du parti un anathème pour de nombreux électeurs français sous son ancienne apparence de Front national.
Un échec à gagner le contrôle d’une région suggérerait que Le Pen et son parti restent désagréables pour beaucoup.
Le taux de participation à l’échelle nationale était inférieur à 30% en fin d’après-midi.
Parmi les rares qui ont voté, certains ont déploré que les jeunes électeurs, en particulier, semblaient gaspiller la dernière opportunité de vote avant le scrutin présidentiel de 2022.
Un taux de participation record de 33% au premier tour du scrutin le 20 juin s’est avéré particulièrement dommageable pour le Rassemblement national et les espoirs de Le Pen d’obtenir une percée régionale pour renforcer sa campagne présidentielle de 2022.
Le parti n’a jamais gagné une région. Les sondages avaient suggéré que le parti de Le Pen avait un certain élan, avec des ambitions légitimes de prendre le contrôle des conseils de direction dans une ou plusieurs des 12 régions métropolitaines de France.
Mais l’apathie de la semaine dernière a également infecté les électeurs du Rassemblement national. Ce n’est que dans une région, dans le sud-est, que le parti a terminé premier au premier tour.
Ses candidats ailleurs ont tous été relégués à la deuxième place ou moins, certains abandonnant ouvertement tout espoir de gagner au deuxième tour.
Une question majeure lors du second tour avait été de savoir si les électeurs se regrouperaient pour maintenir le parti de Le Pen hors du pouvoir comme ils l’ont fait dans le passé, repoussés par son populisme anti-immigration et anti-Union européenne et l’image raciste et antisémite qui s’accrochait au Front national, fondé par son père, Jean-Marie Le Pen.
Le parti a dominé le premier tour des dernières élections régionales en 2015, mais s’est également effondré au second tour alors que les partis et les électeurs se sont regroupés contre lui.
AlgérieMonde.Live