Le Congo déclare l’état de siège
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Le président congolais Félix Tshisekedi a déclaré vendredi l’état de siège face à l’aggravation de la violence dans les provinces orientales de l’Ituri et du Nord-Kivu qui a fait des centaines de morts cette année et déplacé plus de 1,5 million de personnes.
Une vague d’attaques par des milices armées et des violences intercommunautaires dans l’est de la République démocratique du Congo ont tué plus de 300 personnes depuis le début de l’année alors que les troupes gouvernementales et les soldats de la paix de l’ONU luttent pour stabiliser le territoire riche en minéraux.
Annonçant la décision de Tshisekedi, le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya a déclaré: “L’objectif est de mettre fin rapidement à l’insécurité qui tue quotidiennement nos concitoyens dans cette partie du pays”.
Vendredi, la police armée du centre régional de Beni au Nord-Kivu a dispersé des étudiants qui organisaient un sit-in de huit jours à la mairie pour attirer l’attention sur l’aggravation de la situation sécuritaire.
Plusieurs étudiants ont été blessés et d’autres arrêtés, Une faction insurrectionnelle ougandaise active dans l’est du Congo depuis les années 1990, les Forces démocratiques alliées (ADF), serait responsable d’une grande partie du récent bain de sang. Il a commis une série d’attaques de représailles brutales contre des civils depuis que l’armée a commencé ses opérations contre elle à la fin de 2019, tuant environ 850 personnes l’année dernière, selon les chiffres de l’ONU.
La violence a alimenté une crise humanitaire avec plus de 1,6 million de personnes déplacées en Ituri sur une population totale de 5,7 millions de personnes, a déclaré l’UNICEF en avril. Quelque 2,8 millions de personnes ont besoin d’une forme quelconque d’aide d’urgence, a-t-il déclaré.
AlgérieMonde.Live